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Actualités de la commune de Tieffenbach
Découvertes Gourmandes et artisanales (18/06/2012)

C’était une première digne des manifestations les plus ancrées sur le territoire. Les « Découvertes gourmandes et artisanales » de Tieffenbach ont remporté un vif succès hier.
« Quand je me suis levé ce matin, j’ai eu un peu peur parce qu’il pleuvait. Finalement, je ne peux qu’être satisfait du résultat ! » se réjouit Roland Letscher, maire de Tieffenbach et président du club sports et loisirs, courant de tous côtés.
53 exposants locaux, issus des métiers de bouche et de l’artisanat, ont répondu présent pour animer les rues. Démonstration de tissage de perles, de tressage de paniers, de fabrique de bibelots variés… les visiteurs ne savaient plus où regarder, étourdis par les effluves appétissants qui se croisaient.
Car la gastronomie était sans aucun doute à l’honneur. Devant la mairie, où il fallait assurer en parallèle les élections législatives, un brasseur de bière artisanale de Sessenheim avait installé son matériel et s’attelait à la tâche, expliquant au fur et à mesure ses gestes à des badauds intéressés. À l’autre bout du village, Marc Quirin avait d’ailleurs ouvert son garage pour montrer tout son attirail de distillation. Les visiteurs n’ont pas manqué de goûter et regoûter l’eau-de-vie d’un beau vert pur.
Le chef sarrebourgeois étoilé Ernest Mathis est venu en personne avec le traiteur Philippe Reinhardt et le pâtissier Jacques Wolff pour concocter un repas haut de gamme, débutant par une « cuillère de foie gras Mulard en robe de brisures pistachée au vert »…
Quelques têtes connues parmi les convives
Les 80 places étaient réservées depuis longtemps, avec quelques têtes connues parmi les convives, Valérie Baillet, directrice de l’office de tourisme, Gaston Dann, président de la comcom, ou encore Laurent Weinstein, président des artisans d’Alsace Bossue.
Nombreux étaient ceux qui auraient aimé s’asseoir à une des tables, mais qui ont voulu réserver trop tard. Qu’à cela ne tienne, les curieux n’ont pas pu s’empêcher d’entrer dans le Mille-Club spécialement décoré pour l’occasion, histoire de se donner l’eau à la bouche avant d’aller déguster un poulet rôti et des frites dans la rue.
Si Ernest Mathis n’a finalement pas pu offrir une démonstration culinaire dans l’après-midi comme c’était prévu, Bernard, le représentant alsacien de l’émission Masterchef, a quant à lui dévoilé les secrets de la crème pâtissière aux gourmands qui prenaient fébrilement des notes.
Quelques mètres plus loin, en plus des balades à dos d’âne, une petite ferme pédagogique était installée pour le plaisir des enfants. « À peine les poules avaient pris place, l’une d’entre elles a pondu un œuf. Certains enfants ont été émerveillés de voir que les œufs ne viennent pas du supermarché ! Le cheval nous a aussi fait une petite surprise : quand le train est passé, effrayé, il a sauté par-dessus la barrière ! Mais nous l’avons tout de suite récupéré. »
Roland Letscher poursuit : « Les organisateurs du marché aux puces d’Adamswiller avaient peur que nous leur fassions de l’ombre. C’est vrai que nous avons eu beaucoup de monde, mais je ne pense pas que ce soit le même public. D’ailleurs, nous allons être encore plus sélectifs l’an prochain, n’acceptant que les exposants culinaires ou artisanaux. »
Une animation musicale était aussi prévue pour combler le dernier des cinq sens. Des mois de travail, tous les commerçants de Tieffenbach et une soixantaine de bénévoles ont rendu possible cette journée couronnée de succès.





Première découverte gourmande (09/06/2012)

Dimanche 17 juin, les papilles seront à la fête à Tieffenbach. Les commerçants et les forces vives de la localité se mobilisent pour défendre les produits et les savoir-faire du secteur.
« Il n’y avait pas de grande fête de rue dans le village, mis à part les marchés aux puces. Nous sommes plusieurs à venir des métiers de bouche, alors nous avons décidé d’organiser un événement autour de la cuisine », explique Pascal Wolff, boulanger.
La journée commencera à 10 h. 53 exposants seront présents place de la Mairie et dans les rues adjacentes, moitié issus du monde culinaire, moitié de l’artisanat. Le public pourra déguster, découvrir, acheter.
Le chef étoilé sarrebourgeois Ernest Mathis en personne préparera un repas gastronomique au Mille-club. Les 80 places sont d’ores et déjà vendues… Que les gourmands se rassurent : poulets grillés, assiettes alsaciennes, frites, grillades, tartes flambées, desserts, glaces seront proposées dans les rues et sous chapiteaux.
Des démonstrations culinaires auront lieu toute la journée sous le préau : par Ernest Mathis, mais aussi par Bernard, qui a participé à l’émission de télévision Masterchef. Un stand montrera la fabrication d’une bière artisanale et un autre la distillation traditionnelle de schnaps.
Une ferme pédagogique est prévue pour les enfants. Des artistes et le groupe de percussions africaines Lisa Kan animeront les rues. Un DJ assurera l’ambiance musicale. Deux mannequins cuisiniers géants trônent au milieu du village et accueilleront les visiteurs.
Un livret pour connaître le détail de la manifestation, doté d’un numéro, est vendu sous forme de tombola et permettra de gagner de nombreux prix sur le thème de la gastronomie : séjour dans un hôtel-restaurant du pays de La Petite-Pierre, croisière sur le Rhin, robots ménagers, paniers-repas… Le tirage aura lieu le dimanche à 17 h.
En plus de l’intérêt commercial de la manifestation, Pascal Wolff souligne : « Avec une soixantaine de bénévoles, cette première édition va sans aucun doute fédérer la population. »





Rendez-vous avec les maires (09/06/2012)

Tout gérer de front
Dur, dur, d’être maire d’une petite commune et de satisfaire tout le monde. Quand en plus la malchance s’en mêle et que le mur de l’église s’écroule, il faut parer au plus urgent. Une tâche que Roland Letscher mène à bien, tranquille et consciencieux.
Quand on pénètre dans la mairie de Tieffenbach, une ambiance studieuse règne. Le maire et l’employée de mairie sont en pleine mise à jour des concessions funéraires. Rien n’est laissé au hasard.
Depuis la réforme de la taxe professionnelle, la multitude de commerces du village ne profite plus financièrement à la commune. Tieffenbach vit des taxes locales, qui n’ont plus augmenté depuis cinq ans, d’une aide de l’État pour compenser sa classification « village de montagne au potentiel fiscal par habitant bas », et de subventions diverses.
Pourtant, les projets d’envergure se poursuivent, et la dette baisse… Un tour de force rendu possible par une gestion très serrée des comptes. Le village partage avec Struth les services d’une secrétaire de mairie, qui connaît ses dossiers sur le bout des doigts. Deux ouvriers communaux en contrat d’insertion de deux ans sont payés à 70 % par l’État. Une femme de ménage et des accompagnatrices pour le bus scolaire assurent le service minimum.
Quand au site Internet de la commune, très complet et animé, c’est le maire lui-même qui le met à jour toutes les semaines. « Il a été réalisé il y a deux ans par un jeune du village qui terminait ses études d’informatique. Il m’a donné les clés pour que je puisse l’animer. Il faut toujours veiller à ce que les projets coûtent le moins cher possible, et demander sans cesse des aides. »
Ainsi, la commune se charge d’abord de parer au plus urgent, en menant de front les divers dossiers. L’atelier municipal a été refait en 2009, l’ancien était un bâtiment provisoire depuis… 1940 ! Dans la foulée, l’année suivante, il fallait refaire la place de la Mairie, pour sécuriser le passage du bus de ramassage scolaire du RPI Tieffenbach, Struth, Petersbach et La Petite-Pierre. Ce genre de mesure, avec la création en cours d’une cantine scolaire, sert à assurer le maintien des sept classes des quatre villages. La place a été décaissée sur un mètre, stabilisée, embellie. Le tout a coûté 250 000 euros.
L’un des premiers de France à lancer les taxis à la demande
Avant cela, en 2005, c’est la place de la Gare qui a été refaite et agrandie. « Nous devons tout faire pour maintenir le train chez nous, c’est notre plus gros atout ! » En 1995, lors de la réorganisation globale des lignes SNCF, Roland Letscher s’est âprement battu pour conserver le train à Tieffenbach.
L’ancien cadre de la SNCF a obtenu ce qu’il voulait : tous les trains s’arrêtent désormais à la gare. Pour cela, il a été l’un des premiers de France à lancer les taxis à la demande pour relier Adamswiller et Frohmuhl, où le train ne s’arrête plus, à Tieffenbach. Mais la place de la Gare et sa vingtaine de places de parking ne suffisaient plus. Élargie à 47 places, elle sature à nouveau aujourd’hui…
Mais Roland Letscher a désormais d’autres priorités à gérer. « En 20 ans, la commune a perdu une centaine d’habitants. C’est regrettable et cela s’explique en grande partie par l’absence de lotissement. » Le dossier est plus que compliqué, et le maire tente de le faire aboutir depuis son premier mandat, en 1989 !
À l’époque, devant la gare, siégeait une ancienne scierie, fermée et à l’abandon. Le maire tente de racheter le terrain, mais le propriétaire en demande trop. Elle change de mains à de nombreuses reprises, tous les projets y sont envisagés, aucun n’aboutit. Enfin, dans les années 2000, la commune rachète le terrain de trois hectares pour 750 000 francs avec des promesses de subventions.
Des frais sont engagés pour dégager les blocs de béton et les cuves à mazout, et un lotisseur est engagé. Le projet a de l’allure, bientôt 30 parcelles devraient tendre les bras à de futurs propriétaires… Mais la crise passe par là. Le lotisseur ne suit plus. La commune change son fusil d’épaule et décide de lotir elle-même, par petites tranches de cinq parcelles.
C’était prévu pour cette année, mais le mur de l’église catholique du XVII e siècle s’est écroulé. L’urgence reporte encore le projet d’un ou deux ans. Il faut d’abord reconstruire un mur solide pour l’église, moins haut que le précédent. Le chantier coûte 200 000 euros, subventionné à 40 % par le conseil général, l’État, et par un don du ministre Philippe Richert.
Entre-temps, la marche du temps continue, des maisons vides se détériorent comme partout, et les habitants se plaignent de l’état des routes. La compétence voirie, acquise par la comcom, n’est officiellement plus du ressort des communes, mais la réalité est un peu plus complexe.
La rue des Eglises, déclarée par Gaston Dann, président de la comcom, « voie dans le pire état de tout le secteur », sera refaite cette année. Si la comcom la prend à sa charge pour 80 000 euros, la commune en profite pour fermer le fossé qui la longe et s’occuper de l’assainissement pluvial, à hauteur de 100 000 euros…
Dans tout cela, Roland Letscher s’attache à préserver son vivier de commerces, atout majeur du dynamisme du village. Dans l’espoir qu’un restaurant ouvre à nouveau un jour à Tieffenbach, la commune a même racheté la licence 4, pour qu’elle ne se perde pas et qu’un potentiel repreneur ne rencontre aucune difficulté.
L’économie au top !
Tieffenbach fait figure d’ovni dans le paysage avec sa dizaine de commerces et entreprises. Un vivier dont Roland Letscher est très fier.
« Nous n’avons plus d’agriculteurs chez nous, d’autres exploitent nos quelques terrains. Quelques habitants du village travaillent dans le tertiaire à Strasbourg, ou aux Grands Chais de France à Petersbach, mais surtout… chez nous ! Nous avons encore des commerces, c’est une chance ! » raconte Roland Letscher.
La boulangerie-pâtisserie-épicerie a été reprise il y a une quinzaine d’années par Pascal Wolff, à l’époque âgé d’une vingtaine d’années. Elle prospère tranquillement, et l’établissement qui n’en est plus à un service près accueille désormais le point Poste. La famille Meder tient une boucherie-charcuterie depuis les années 60, tandis que cinq coiffeurs travaillent dans le salon Greiner. L’air de Tieffenbach semble favoriser les affaires !
Les taxis Behr ont également leur siège au village, tout comme Alsace Peinture, petite entreprise de peinture, isolation et crépi, et l’installateur sanitaire Francis Berron. Osswald, entrepôt de boissons, continue son petit bonhomme de chemins. À la tête de trois magasins, la société a également sa propre marque de bière, Ossmond, brassée en Bavière.
La tapissière d’art Cécile Mairet commence à être connue dans le secteur, et la carrière de grès Kuntz fait de la résistance. «Traditionnellement, Tieffenbach est un village de tailleurs de pierres. Au début du XX e siècle, il comptait sept carrières et plus de cent tailleurs. Mais avec l’arrivée du béton et la fin du boum du chemin de fer, elles se sont éteintes. Kuntz existe toujours.»
Une économie florissante, mais une vie associative relativement faible. Il y a bien les pêcheurs qui se réunissent à l’étang à la sortie du village, mais n’organisent plus de concours. L’amicale des pompiers n’a, quant à elle, plus de pompiers. Lors de la départementalisation du service, les soldats du feu volontaires devaient mettre à jour leur formation, leur visite médicale et leur vaccin contre l’hépatite B. Ils ont refusé, et ne sont donc plus comptabilisés.
Il y a encore les deux églises, toutes deux propriétés de la commune. Le hangar transformé en temple propose encore un culte tous les quinze jours, mais le presbytère n’héberge plus de pasteur. Quant à l’église catholique, elle n’est même plus chauffée en hiver, et trois messes par an y sont célébrées.
Marches, fêtes diverses… Le club sports et loisirs tire son épingle du jeu, mais ses initiatives restent le fait de quelques motivés. Le schneckenuddlefescht refuse du monde chaque année. L’exposition des artistes locaux fait parler d’elle. La fête du village, organisée avec les autres associations, a un certain succès aussi. Désormais, le club se lance dans un nouveau projet : la première journée de découverte gourmande.





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