Histoire

Informations sur l'histoire de Tieffenbach

Le poste de droit de passage de Tieffenbach

Extrait d’un article DNA du 11 août 1949
« Der Weggeldposten zu Tieffenbach »
Traduction Roland Letscher

Nous trouvons une première trace d’un poste de droit de passage à Tieffenbach en l’an 1701. Le rendement de ce poste de droit de passage pour l’année 1702 pour le comté de La Petite Pierre se monte à 4 florins, 4 Schilling, et 6 Pfennig. Nous ne savons pas quand ce poste a été mis en place. Probablement ce poste existait depuis très longtemps mais il est difficile d'en reconnaître les prédispositions nécessaires.

La circulation par Tieffenbach aux temps anciens ne devait, d’après sa situation, avoir qu’une portée locale. Le faible rendement de l’année 1702 confirme cela. Seul un unique chemin, et à circulation limité, traversait le lieu, à savoir le chemin Volksberg-Petersbach, avec un embranchement vers Durstel, c’est à dire un chemin de liaison pénible entre les anciennes routes romaines Mackwiller–La-Petite-Pierre et Mackwiller-Volksberg. Pour un transport plus étendu il n’était pas question d’utiliser ce chemin. Il servait en premier lieu pour emporter le bois ou les produits issus du bois des riches forêts locales vers les villages lorrains pauvres en boisement. De temps en temps des porteurs ou des chariots légers pouvaient utiliser ce chemin pour transporter les produits des verreries vers les régions lointaines.

Nous n’avons pas non plus d’informations ou de documents qui précisent l’endroit où le poste était implanté. Le seul endroit possible était la digue du grand étang de Tieffenbach sur lequel passait le chemin. Cet endroit était d’autant plus prédisposé qu’il n’y avait pas d’autre endroit à un kilomètre à la ronde où l’on pouvait traverser l’Eichel à sec. Cette digue était le nerf vital du vieux Tieffenbach. Sans digue pas d’étang, sans étang pas de moulin et pas de forge. Si la digue était brisée, le chemin était inutilisable et les droits de passage étaient également nul. Tieffenbach connu cette situation de nombreuses années au 17ème et 18ème siècle.

Le poste de péage de Tieffenbach ne rapportait pas grand chose aux seigneurs du Pays de La Petite Pierre. Le peu de recettes ne justifiait pas d’engager du personnel pour encaisser les recettes.

Le Seigneur met aux enchères son droit lors d’une enchère publique au plus offrant. En l’an 1764, Andreas Reutenauer remporte l’enchère au second tour pour la somme de 3 florins. Pour l’encaissement des droits, le locataire doit se tenir aux tarifs en vigueur au poste de droit de passage de Gungwiller :
Pour 1 quintal de salpêtre 8 deniers.
Pour 1 chariot avec des marchandises tels que vins, céréales, bois ou autre 4 deniers.
Pour un chariot neuf 4 deniers.
Pour 1 charrette la moitié soit 2 deniers.
Pour un cheval acheté dans le pays ou en dehors du pays et dont la valeur est au-dessus de 50 florins 8 deniers.
Pour un cheval d’une valeur de moins de 50 florins 4 deniers.
Pour 1 poulain de moins de un an 2 deniers.

Nota : Ci-dessous il faut aussi rajouter ceux qui vendent un animal, chevaux, ou un animal domestique.
Un juif montant un cheval d’une valeur de moins de 50 florins 2 schelling 6 deniers.
Un juif avec un cheval de trait d’une valeur jusqu’à 20 florins, 2 schelling 6 deniers.
Un juif avec une jument de plus d’un an 6 deniers.
Un juif avec un cheval, ou un âne chargé sur le dos 1 schelling.
Pour chaque bête qui est passée tels bœuf, taureau, ou vache 1 denier.
Pour un cochon d’un an ou plus 1 denier
Pour un cochon de 6 mois un demi denier.
Pour un veau, un mouton, une chèvre, une brebis un demi denier.
Pour un marchand qui passe avec sa marchandise 1 denier.

Le droit de passage une des sources de revenu les plus arbitraire qui soit.

Cette taxe des temps féodaux était à l’origine destinée à couvrir les frais d’entretien des routes, des ponts donnait la possibilité d’engranger rapidement, et de façon confortable, des sommes importantes. Les maîtres du pays se laissaient facilement tenter de multiplier les postes de droit de passage. La loi ne leur fixait pour cela pas de limites. A la fin de ce développement, qui ne prenait aucune considération envers l’intérêt général, les postes de droit de passage avaient poussé dans le paysage comme des champignons après une nuit d’été humide.
Ils limitaient le commerce et le trafic de manière très sérieuse.

L’autorité centrale ne trouva qu’au 18ème siècle le courage, et contre la volonté des seigneurs locaux, de réduire de manière acceptable le nombre de postes.
Par un arrêté royal du 20 août 1724, une commission fût chargé de contrôler la légitimité de chaque poste de droit de passage. Chaque poste qui n’avait pas l’autorisation royale devait être supprimé. La preuve d’une longue possession pouvait suffire comme autorisation royale. Les travaux de cette commission n’avançaient que lentement. Seulement un arrêt du 4 février 1767 donna le résultat du contrôle des postes du comté de La Petite Pierre. Sur les 12 postes, seuls 3 furent supprimés dont celui de Tieffenbach. Le comté ne pouvait pas prouver une existence longue et pérenne du poste local. En effet, comme nous l’avons vu précédemment, le poste ne fût pas occupé de manière continue durant les 16 et 17ème siècle. De plus les preuves sur une activité plus ancienne n’existaient plus.
L. Ch. Will

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