Le deuxième festival gospel de Tieffenbach a légèrement augmenté le nombre de spectateurs présents lors des différentes animations proposées.
Dimanche matin, un culte œcuménique puis un repas au Mille Club ont été les dernières animations proposées dans le cadre du festival gospel de Tieffenbach. Le culte, concélébré par Thierry Grosshans et Jean-Pierre Botz, a été animé par le groupe So Gospel qui s’est produit en concert la veille au soir dans cette même église protestante.
Une belle ferveur
L’ambiance de ce dimanche matin était différente de celle du concert de la veille, mais il y avait tout de même une belle ferveur dans les rangs des fidèles qui ont assisté à ce culte.

C’est d’ailleurs cette notion de ferveur qui a prévalu durant les sept concerts proposés pendant ces 4 jours de festival. Une bonne partie des concerts a affiché complet et l’atelier du samedi matin a visiblement séduit ses participants tout comme ceux de la visite contée. Au total, selon les organisateurs, il y aurait eu un peu plus de 1 250 spectateurs pour cette seconde édition du festival.
C’est d’ailleurs suite à ces retours qui restent positifs que le pasteur Grosshans et Jason Bouring, indiquent qu’ils espèrent bien organiser une troisième édition de ce festival l’an prochain.
« Les spectateurs ont l’air d’avoir apprécié et il y a eu de beaux moments entre les groupes. Certains sont montés sur scène avec d’autres et il y a eu de mini-concerts improvisés entre eux », en dehors des représentations prévues au programme. Les concerts de transitions ont également attiré leur public tout comme le concert déconcentré à La Petite-Pierre.
Les deux têtes de pont de ce festival ont mis en avant l’importance de l’ensemble des acteurs de ce projet. « Si on peut faire un tel festival, c’est grâce aux partenaires, sponsors, collectivités locales et aux bénévoles ». Durant ces trois jours et en amont de la manifestation, ce sont environ quarante personnes qui se mobilisent bénévolement pour la réussite de ce rendez-vous avec la musique Gospel.
Une réussite telle que les groupes participants disent leur envie de revenir lors des prochaines éditions. Mais ils ne pourront pas tous le faire dès l’an prochain. « Nous essayons de tourner un peu pour que le festival reste attractif », précise Jason Bouring, qui a en charge la programmation du festival. Celle de l’édition 2020 devrait être connue à l’automne prochain.

A la découverte de l’histoire du village
Une visite contée a été proposée dans le cadre du festival de Gospel de Tieffenbach.
Une vingtaine de personnes, habitants de Tieffenbach, des communes proches ou originaires du secteur ont suivi la visite de la commune, avec Roland Letscher, le maire de la commune comme guide.
Malgré la bruine, les visiteurs et le maire ont arpenté le village à la découverte de son histoire, mais aussi d’une multitude de petites anecdotes. On y a appris que la première mention écrite de Tieffenbach date de l’an 718 et que l’actuel maire du village est le 22e à remplir cette fonction depuis la révolution française. C’est moins connu, mais la commune a aussi abrité jusqu’à 7 carrières de pierre, à l’époque de la construction du chemin de fer qui, depuis 1985, coupe le village en deux. Lors de cette balade de deux heures, il a aussi été question de jardins en terrasse, d’une antenne de télévision de 12 mètres de haut et de l’histoire des largeurs des voies de chemin de fer.
Des personnages illustres
Il a aussi été longuement question des églises. L’actuelle église protestante par exemple, a été construite au début du XXe siècle dans une ancienne étable parce que les protestants du village ne souhaitaient pas financer la construction d’un nouveau clocher après effondrement de l’ancien clocher en 1887 à l’église simultanée devenue depuis l’église catholique. Le maire a aussi évoqué des personnes illustres de la commune, comme le pasteur Charles Fricker, qui était, avec son collègue de Volksberg, à l’origine du maquis de Volksberg durant la seconde guerre mondiale. Arrêté un mois avant la libération du village, ce pasteur résistant a survécu et a ensuite été décoré de la Medal of Freedom, une distinction américaine.
Roland Letscher a aussi fait découvrir aux participants à cette promenade un autre personnage illustre peu connu dans la commune : Charles Wagner. Ce fils de Pasteur, qui a grandi à Tieffenbach entre ses 2 ans et ses 7 ans, était à la fois un auteur célèbre de la fin de XIXe siècle avec son livre « La vie simple » salué notamment par le président Théodore Roosevelt, mais aussi un homme de foi. Il a en effet fondé sa propre église autour d’une notion simple : « Je ne suis ni protestant, ni catholique, ni juif, mais un peu tout cela à la fois ». L’église qu’il a ainsi fondée, nommée le Foyer de l’Âme, existe toujours à Paris.
La présence juive dans la commune a aussi été abordée, tout comme l’avenir du terrain de football. Mis en vente, celui-ci a été vendu à un particulier. L’ancienne scierie, les trois restaurants, l’Eichel ou encore la gare ont également eu droit à leurs petites anecdotes durant les deux heures de visite contée proposées ce vendredi 1er novembre.

Vol ou vandalisme ?
Le maire Roland Letscher a été alerté en début de semaine par un riverain qui a constaté l’absence d’une grille d’assainissement pluvial dans la route de Struth. Après avoir sécurisé l’endroit, la grille est restée introuvable. Vol ou vandalisme ? En tous cas ce geste imbécile aurait pu avoir des conséquences graves aussi bien pour un automobiliste, motard ou piéton, notamment la nuit ou cette zone est peu éclairée. La grille a été remplacée le surlendemain par la Communauté des Communes responsable de la gestion de la voirie.